Vous l’avez peut-être vu sur Facebook, samedi, je suis allée à la grande fête de la fermeture du Musée du Bouton à Estévenens (canton de Fribourg, Suisse). Pour ce musée privé, cette fermeture n’est pas triste, au contraire puisque l’ensemble des collections sont transmises au Musée de la Mode à Yverdon (canton de Vaud, Suisse).
Depuis 2012, les petites mains du musée, devenues les Muses du bouton depuis sa fermeture, ont amassé, trié, et créé des tableaux de présentation des plus beaux boutons trouvés dans les travailleuses de nos grands-mères, qu’elles ont reçu généreusement. Avant même l’ouverture, elles avaient déjà plus de 50 000 boutons. Aujourd’hui elles en ont plus d’un million dans leur atelier. Elles ont réalisé quatre expositions et créé une centaine de tenues bien boutonnées pour des défilés d’ouverture des expositions.
Pour autant, malgré la fermeture, les Muses continueront d’œuvrer avec encore trois expositions itinérantes prévues. Et bien sûr, les défilés pour les présenter. Le but est de sauver de la poubelle des Boutons qui peuvent être de véritables trésors: « Une fois, au milieu des fils, crochets, clous et autres cochonneries, nous avons trouvé un bouton en or », confie Nicola Beaupain, la créatrice du musée. Mais surtout, ces boutons marquent leur époque. Les plus vieux boutons de la collection datent du 16e siècle. Ils ont été trouvé par une archéologue au fond de la Mer du Nord au large de la Hollande.
Pour continuer leurs expositions, les Muses du bouton cherchent toujours à enrichir leur collection. Elles rçoivent toujours volontiers ce qui se trouvent dans vos greniers, notamment boutons (vieux et neufs), dentelles, broderies, passementeries, fils aiguilles et nécessaires de couture… Je me charge volontiers de leur transmettre si vous le souhaitez. J’ai des pieds à terre dans différents lieux de France et de Suisse…
Bravo à Nicolas Beaupain et à ses sept Muses du bouton pour ces réalisations et pour avoir sauvé autant de boutons d’une issue tragique.